Quel modèle de société ?
💰 Pourquoi la Croissance Crée la Pauvreté ? – Olivier de Schutter par Aristide Athanassiadis Lire sur Substack Olivier de Schutter est...
Lire la suite💰 Pourquoi la Croissance Crée la Pauvreté ? – Olivier de Schutter par Aristide Athanassiadis Lire sur Substack Olivier de Schutter est...
Lire la suiteEn cette période si particulière où on parle de «reset», certain-e-s envisagent de faire un reset sur des habitudes qui peuvent diviser....
Lire la suiteDans ce contexte si complexe, nous faisons le choix d'essayer de nous réunir et d'échanger sur les sujets d'actualité! Notamment sur la...
Lire la suiteCette année le Comité Consultatif pour le Développement Durable du village de Saint-Jeannet organise, dans le cadre du festival Alimenterre, la projection...
Lire la suiteHugo nous propose une représentation de son spectacle sur la collapso lundi 25 novembre! Salle à venir, nombre de places limitées! Où...
Lire la suiteJ’ai des doutes, j’ai essayé de les rencontrer depuis 8 mois et ça m’a donné quelques idées.Notamment de proposer un Cursus d’Engagement Citoyen, basé sur...
Lire la suiteEn cette période si particulière où on parle de «reset», certain-e-s envisagent de faire un reset sur des habitudes qui peuvent diviser. En effet le...
Lire la suiteVoici un texte plus court que le précédent, dans lequel je tente d’exposer ma relation à l’argent. Ce positionnement est là pour expliquer pourquoi je...
Lire la suiteA quoi consacrons nous notre temps ?
Hier nous avons visionné et échangé autour d’un documentaire » Le grand secret du lien « .
Le film propose de considérer l’être humain dans ses trois formes d’interactions et de perceptions avec le monde : tête, corps, cœur.
Il considère les 5 sens comme des capteurs sensoriels essentiels dans notre rapport au monde. Il nomme aussi la proprioception qui intervient plus dans nos intéractions qui partent du corps, notre capacité à trouver l’équilibre dans nos mouvements.
Mais il parle d’une septième habilité dont les êtres humains peuvent disposer : l’interroception que j’ai comprise comme décrivant la capacité à percevoir ce qui se vit en nous.
Ce que j’ai gardé du documentaire c’est combien les enfants interrogés qui ont eu l’occasion de vivre des moments de qualité dans la nature, des moments d’observation, de jeu, de contemplation, de lien et de connexion, trouvent une forme de capacité à vivre et écouter ce qui se vit à l’intérieur d’eux-même, ladite interroception.
Selon les études que le film mentionne, développer l’interroception à travers le lien à la nature et à soi permet de stimuler notre élan éco-citoyen. Alors ça fait le lien entre le travail d’exploration de son monde intérieur, de sa capacité à s’écouter soi et à écouter les autres, et l’élan à investir le monde avec un élan de générosité, s’engager pour l’interêt commun. Et ça, ça m’a beaucoup parlé.
Ce qui m’a marqué c’est aussi ces enfants qui semblaient surpris et émerveillés par les contacts avec la nature. Qui avaient du mal à décrire ce lien, comme il est difficile de décrire l’odeur de la vanille ou ce que nous fait l’amour sans passer par une description des activations neuronales et des secrétions hormonales.
La poésie pourrait peut-être nous venir en aide ? Comment nommer le sensible ?
C’est pour ça j’imagine que le film se nomme le grand secret du lien.
Que j’ai compris comme ce que certain·e·s appellent dieu.
Dans la démarche de ces activités » le grand secret du lien » et pour illustrer comment ils proposent de faire des ponts entre le corps, la tête et le cœur, les enfants étaient invités à nommer ce qui était vécu dans la forêt (jeux sensoriels, contemplations, observations), passer par les mots.
Une autre chose m’a beaucoup marqué :
Lorsqu’on a posé la question à ces enfants ce qui les tenait à distance de ce lien avec la nature, trois réponses me sont restées : Le temps, le confort et les habitudes.
Brownie Ware, une personne qui a travaillé des années dans une unité de soins palliatifs en hôpital s’est employée à noter ce que les personnes en fin de vie lui confiaient, elle a noté, et en a écrit un livre, « les cinq plus grands regrets des personnes en fin de vie », voici les cinq principaux regrets :
→ Ne pas avoir vécu la vie que j’aurais aimé vivre mais celle qu’on attendait de moi.
→ Ne pas avoir plus passé du temps avec mes proches.
→ Ne pas m’être autorisée à vivre mes émotions.
→ Avoir passé trop de temps à travailler.
→ Ne pas avoir plus choisi le bonheur.
Une personne présente a ajouté qu’une étude d’harvard a tenté de répondre à la question :
Qu’est ce qui permet aux humains d’être heureux et en bonne santé.
Ils ont suivi 724 personnes pendant 75 ans.
Voici un tedX de l’actuel directeur de l’étude Robert Waldinger (plusieurs se sont succédés).
Les grandes leçons que tire cette étude ne concluent pas que la richesse, la célébrité, ou la réussite professionnelle sont les facteurs favorisant le bienêtre et la santé.
Pourtant, selon leurs études, 80% des hommes considèrent que l’objectif d’être riche comme une priorité, 50% celui d’être célèbre.
Le message le plus évident qui ressort de l’étude :
Les bonnes relations nous rendent plus heureux et en meilleure santé. C’est tout. Les connexions sociales sont très bonnes pour nous et la solitude tue.
Comme piste, Robert Waldinger parle ici de développer ce qu’il nomme la curiosité radicale :
Ça consiste à se demander, tout en faisant quelque chose que l’on a fait des milliers de fois, ce qu’il y a ici que l’on n’a jamais remarqué auparavant.
Alors cette dissonance m’interpelle ! Quelle force surseoit notre élan naturel ? Qu’est ce qui guide nos choix ? Qu’est ce qui peut amener un être humain à faire à ce point le contraire de ce qui lui fait du bien et qui en plus l’aide à participer à la collectivité ?
Alors me sont revenus ces mots de l’anthropologue Jason Hickel : « Heureuse coïncidence que ce que nous devons faire pour survivre est aussi ce que nous devrions faire pour être heureux ».
Me reste la question, pourquoi diable ne le faisons nous pas ?
Pourquoi passons nous tant d’énergie et de temps à travailler ? Gagner de l’argent, avoir un niveau de vie élevé, posséder une maison, deux, trois ? Qu’est-ce-qui nous pousse à tant vouloir posséder ? La sécurité, le confort, l’estime de soi, l’appartenance peut-être ?
On n’a pas de temps parce qu’on travaille beaucoup pour avoir du confort et voilà deux freins cités plus haut. Voilà aussi pourquoi un chemin de sobriété me parle tant, il nous offre du temps, il nous permet de réduire notre empreinte environnementale et en plus, il favorise peut-être notre capacité à contacter ce grand secret du lien ?
Alors je suis resté avec cette question, à quoi je choisis de consacrer mon temps ?
Cette carte tente de donner une vue d’ensemble de ce qui est abordé, de ce qui fait partie de la Roue Libre.
La démarche de l’association consiste à essayer de mieux comprendre les enjeux du monde actuel (Le monde change et on n’y comprend rien) et d’y dynamiser des initiatives qui tentent d’inventer un monde durable et désirable qui se prend en considération les besoins du vivant.
» Chaque génération biensûr, se croit vouée à réinventer le monde… « . Cette phrase nous parle. Nous avons à coeur de ne pas tomber dans une forme de prosélitisme.
Comprendre le monde d'aujourd'hui, inventer celui de demain