Printemps arable!
Depuis le début du confinement, nous avons lancé des réflexions débats.
Comme le disent de nombreux scientifiques (et là aussi un peu plus tôt), la société telle qu’elle existe actuellement, vue comme « système monde », fonctionne sur le paradigme de la croissance économique qui, elle-même, est directement reliée à la production d’énergie et donc à la consommation de ressources (majoritairement pétrole/charbon/gaz). Ce paradigme pose des questions sérieuses sur sa soutenabilité.
Des scientifiques s’accordent à dire qu’il y a un risque grandissant d’un effondrement systémique.
Ce que j’entends par effondrement systémique c’est qu’un dysfonctionnement dans un secteur du système entraîne une réaction en chaîne qui aboutit sur un effondrement global.
Ici la crise du covid-19 est un exemple : dans le secteur de l’alimentation, des conditions d’hygiène douteuses ont amené des animaux à contracter et à transmettre un virus très contagieux. Le système politique chinois a préféré essayer d’étouffer l’information ce qui a fait de ce virus une épidémie puis une pandémie. D’un problème sanitaire d’ampleur planétaire, s’en suit un dérèglement de la consommation, une crise du pétrole (énergie) sans précédent avec une crise diplomatique dans les pays de l’OPEP (et un baril de brut à prix négatif pour la première fois de l’histoire), une crise économique et financière, la suite nous la découvrons au jour le jour.
Mais je n’arrive pas à imaginer que les secteurs de l’éducation, du social, de l’agriculture et de la solidarité ne seront pas impactés. Dans le cas présent, on observe des conséquences positives sur le secteur de la pollution, de l’environnement, de la biodiversité et du climat.
Delphine Batho disait : le capitalisme n’est pas compatible avec l’écologie.
Récupérer sa puissance
J’ai envie de réfléchir à une transformation profonde, radicale qui remet en question jusqu’à la propriété privée. Qui essaie à la fois d’inventer ce à quoi pourrait ressembler un monde sans capitalisme et de faire avec ce qu’on a là tout de suite.
L’idée n’est pas de parler du fait qu’on éteint l’eau quand on se brosse les dents et qu’on trie nos déchets. (Et encore une fois, je ne dis pas que c’est mal de faire ça et de s’en satisfaire). Voir Est-il urgent de ralentir?
J’aimerais que l’on puisse partager notre réalité et nos aspirations, les freins et les obstacles qui se dressent sur notre chemin et j’espère qu’au travers de ces échanges, à minima, on aura une communauté de soutien, au mieux, on aura des idées en commun et on mutualisera nos réflexions.
De notre côté on se demande quoi faire de plus que ce qu’on fait déjà. On a très envie d’agir encore davantage pour transformer le monde parce qu’on a l’impression qu’il peut s’emballer tellement vite… Et que ça fait tellement de sens pour nous d’essayer de se mettre encore plus en cohérence entre nos convictions et notre quotidien.
Alors voilà, nous avons commencé à brainstormer avec quelques copaines et de fil en aiguilles on en est venu à se poser des questions compliquées alors on a invité des expert-e-s et les soirées nous ont passionné alors on les partage ici =).
Si vous avez envie de contribuer, n’hésitez pas à dire ce que vous avez aimé, retenu, pas aimé comme ça on peut l’ajouter dans la description des vidéos! Par exemple on pourrait co-construire un timing de la vidéo pour aider ceux/celles qui souhaitent à aller directement où ça les intéresse.
Semaine 3, nous avons échangé sur les questions d’alternatives au marché tel qu’il est.
Présentation d’un projet de revenu universel en monnaie locale non thésorisable. Si le RU est de 1000, le compteur se remet à 1000 au premier du mois même s’il nous restait 546 baous sur notre compte.
Jérôme nous a parlé de monnaie libre. Un concept différent des monnaies locale en cela qu’il n’est pas adossé à une monnaie « dette » comme l’euro. Ils appelle ça des monnaies dettes parce que la façon d’en créer est de créer de la dette. Un particulier ou une entreprise fait un emprunt à la banque qui (si elle le peut) crée une ligne de crédit, elle crée de la monnaie. 100 000€ par exemple. Lorsque le créditeur rembourse, avec les intérêts, la banque se retrouve avec 140 000€. Elle détruit la ligne de crédit, les 100 000€ de départ disparaissent et elle se retrouve avec 40 000 de crédit qu’elle investira sur les marchés financiers si j’ai bien compris (n’hésitez pas à me dire si je fais fausse route, je n’ai pas du tout envie de véhiculer des idées approximatives).
La monnaie libre se crée, tout le monde en reçoit chaque jour, elle n’appartient à personne, n’est créé par aucun état, aucune banque, elle est créée par chaque utilisateur chaque jour. Un dividende universel est versé sur leur compte quotidiennement où que l’on habite sur le globe. En revanche, le DU augmente tous les 6 mois d’après une formule très simple qui vise à rendre l’argent ancien moins valorisable. Ca a pour effet de dissiper les appétits de thésorisation et de résorber à moyen terme les inégalités.
La technologie est basée sur le blockchain (le même que celui du bitcoin à ceci près qu’au lieu d’avoir besoin de toujours plus de data centers pour créer des bitcoins, les Ğ1 (prononcer June) se créent très simplement sans besoin de puissance de calcul) ce qui garantit transparence, traçabilité et infalsification.
Et si avec la monnaie libre on n’était plus dans le toujours plus? Plus dans cette course à avoir plus que les autres? Si ça nous proposait de croire en l’humain, de croire que ce que l’humain préfère c’est rendre la vie belle aux autres tant qu’il se sent libre de le faire?
Un nouveau monde s’ouvre à nous?
Si vous voulez mieux comprendre c’est par là.
Printemps Arables#4 LES ECOVILLAGES from jean marc manivet on Vimeo.
Nous y voilà, l’épisode sur les écovillages la question qui était posée portait notamment sur les différentes contributions qu’un écovillage pouvait apporter en terme de transition :
Les invité-e-s ont d’abord présenté leur lieu en répondant brièvement aux questions suivantes :
[budget d’achat, activités, structure juridique, raison d’être, gouvernance, processus d’intégration, gestion des conflits, gestion financière, dispositif PFH]
Ensuite, nous nous sommes posé la question de la potentialité de contribution à la transition orientée vers une transformation sociale de chaque structure. Et la réflexion de l’impact et de la faisabilité d’une démarche de transition locale par rapport à celle de la vie en écovillage, la combinaison pouvant exister comme ça semble être le cas à TERA par exemple.
J’avais particulièrement envie de discerner en quoi chaque écovillage contribue à une transition dans toute la diversité des possibles.
Les trois invité-e-s sont probablement :
Jérôme : qui pour l’écovillage de Pourgues en Ariège (qu’il a quitté il y a quelques mois)
Olivier : qui a co fondé un lieu qui va se transformer en écovillage sur les collines de Nice.
Benjamin et Loona et Pierre et Thor pour Eotopia.
Avec la présence de Charlène et Julie et Aurélia pour TERA.
La suite avec l’épisode 2 ce vendredi 8 mai à 21h! Avec TERA, La collective de Chalvagne et L’écovillage de Sainte Camelle si tout va bien =)
La suite sur les monnaies locales complémentaires et la monnaie libre!
Auteur/autrice
lipfif@gmail.com